
Imposition pour la Milice d'Allegre - 1693
Rôle d’imposition pour la milice – Allègre 1693
La milice est une forme de conscription créée par Louvois,
en 1688. Il s’agit d’une sorte d’armée de réserve pour laquelle des hommes sont
désignés dans chaque paroisse. Les frais d’équipement et d’entretien des
miliciens conduisent à une imposition dont nous présentons le rôle pour l’année
1693.
Le document permet, au-delà de son but originel, de découvrir quelques
habitants d’Allègre à cette époque et le montant de leur imposition. Certains
pourront peut-être y retrouver la trace d’un ancêtre.


Reglement de police à Allegre - 1795
Règlement de police à Allègre – 25 frimaire an IV (18 décembre 1795) Les règlements de police, avec les interdictions et obligations qu’ils contiennent, permettent de connaître quelques aspects de la vie dans une collectivité. Une nouvelle municipalité installée à Allègre, au début du Directoire, prend rapidement un règlement comprenant vingt-huit articles ; il est intéressant de mettre en rapport les règles énoncées avec celles contenues dans ceux de 1808 (Ier Empire) et de 1828-1830 (Restauration et Monarchie de Juillet), présents sur le site.


Il y a trois siècles... Le “confinement“d’Allègre
La peste de 1720 Le 25mai 1720, le Grand-Saint-Antoine, en provenance du Levant accoste à Marseille, sa cargaison est à l’origine d’une épidémie de peste qui ne se limite pas à la ville, s’étend dans le royaume et s’approche du Velay et de l’Auvergne. Une première ligne de blocus est établie en août 1720, une autre concerne le Gévaudan, isolé début août 1721, elle comprend, le 20, une partie du Velay, enfin, la dernière, contre le Bas Languedoc, concerne entièrement le Velay, en décembre 1721 et janvier 1722. Le Velay prend des mesures de précaution pour se protéger de la contagion et éviter sa propagation, action qui est une réussite...


Le mur de la peste dans le Vaucluse en 1720-22
Pour contrer les épidémies, des stratégies de confinement ont existé dans l'Histoire, en témoigne dans le Vaucluse, le Mur de la Peste, qui s'étire dans le maquis sur 27 km et qui a été édifié en pierres sèches en 1721 à l'époque même ou Allègre qui possédait une architecture défensive l'a utilisée pour se protéger d'un ennemi cette fois invisible.
André Louppe


Corvée des routes Allègre 1781_1789 - René Bore
Le mot corvée possède une forte connotation négative, l’idée d’une chose qu’il faut faire sans qu’elle soit choisie et qui, le plus souvent est pénible. Historiquement ce mot désigne un des droits seigneuriaux durant l’Ancien-Régime. La corvée pouvait être "privée", liée à un personnage, pour son usage propre, ou "publique", destinée à la réalisation d’un travail dont un ensemble de personnes, une communauté, pouvait retirer un avantage. C’est la seconde forme, plus spécialement la corvée royale pour l’entretien des routes, que nous allons évoquer grâce à quelques documents de la fin du XVIIIe siècle relatifs à la double communauté d’Allègre, la ville et la foraine. La corvée royale, est une contribution en nature, pour l'entretien des chemins et les transports militaires, elle est généralisée, en 1738, à l’initiative du contrôleur général des finances Philibert Orry. Les ecclésiastiques et leurs domestiques, les habitants des villes, les septuagénaires, les instituteurs, les bergers de grands troupeaux en sont exemptés.
